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Le Lavoir

Décidés de lui redonner vie, Les Amis du Lavoir se sont donnés beaucoup de mal pour un résultat surprenant ! Laissons la nature reprendre ses droits, et il retrouvera toute sa splendeur d’autrefois…

Capitelles et Murets de pierres

Vestiges et mémoire de nos aïeux «…Depuis la plus haute antiquité, l’homme a utilisé la pierre pour la confection des outils ou comme abri naturel.

Ce n’est que quelques millénaires plus tard qu’il fut à même de saisir le parti qu’il pouvait en tirer pour la construction de son habitat. L’art de construire en pierre sèche c’est à dire sans mortier apparaît dans nos régions à la fin du néolithique…» André Cablat. Ainsi, dans nos régions, au hasard de nos promenades en garrigue ou dans les vignobles, rencontrons-nous des cabanes en pierres sèches appelées Capitelles, des tas de pierres appelés Clapas, ainsi que des petits murets qui servaient et servent encore à délimiter les propriétés.

Tous ces murets ont été construits par nos aïeux et patiemment entretenus par plusieurs générations. Très souvent, actuellement, on utilise ces pierres à des fins décoratives dans les jardins.

Certains n’hésitent pas à extraire des pierres récupérées sur des Clapas ou sur les murets. Outre le fait qu’il s’agit là d’une atteinte à la propriété privée, (en effet tous ces lieux appartiennent à quelqu’un), peu à peu ce sont des éléments de notre patrimoine qui disparaissent. Donc, avant de «récupérer» des pierres en garrigue, assurez-vous de l’accord de leur propriétaire et surtout évitez de détruire les édifices que nos anciens ont construits…

Les Clapas

Au 16è et au 17è siècle, les terres communes (garrigues) sont défrichées intensément pour y planter la vigne et l’olivier, cultures qui se satisfont des terres les plus ingrates. Ce défrichement nécessite d’épierrer.

L’agriculteur se sert donc de ce matériau, abondant mais non gratuit, dont il peut facilement disposer pour construire ses cabanes afin de s’abriter des intempéries et de mettre son matériel en sûreté.

Les innombrables CLAPAS (tas de pierres ou clapiers) que l’on retrouve dans nos garrigues résultent de cet épierrage. L’agriculteur accumulait un tas de pierres disposées avec soin, en intercalant petites et grosses pierres afin que l’édifice ne s’éboule pas.

Il libérait ainsi un nouvel espace pour les cultures et cela devenait un excellent refuge pour les lapins !

Le bâtiment pour tous

Cet ancien bâtiment a abrité tour à tour le presbytère, la garderie municipale, une classe enfantine, la cantine et le fil d’argent.

Actuellement, on y trouve au rez-de-chaussée la médiathèque, au premier étage, des salles d’activités pour les associations.

École du Mococoulier

Le bâtiment principal actuel a été construit en 1895. Il a subi quelques transformations…

Autrefois, le bâtiment abritait 3 classes (1 enfantine et 2 cours élémentaires) et le bureau de poste. À l’étage, 2 appartements de fonction pour les instituteurs. Les filles et les garçons étaient séparés en classe et dans la cour. En 1987 l’école déménage et s’installe dans les locaux neufs du Roudourel. En 1992 l’école élémentaire réintègre ses anciens locaux, rénovés et agrandis.

Cournonsec possède alors 2 écoles, l’école maternelle du Roudourel et l’école élémentaire du Micocoulier. Les appartements de fonction ont été transformés en classe, la cour a été agrandie (elle subira d’autres agrandissements face au nombre croissant d’élèves), une salle informatique installée à l’étage.

En 1999 la commune achète l’ancienne gare ainsi que le bâtiment qui servait de hangar pour y loger une classe d’adaptation, une salle d’Arts plastiques, et une 9ème classe. Un grand préau est construit ainsi qu’un coin calme qui sera aménagé en 2005.

École du Roudourel

L’école du Roudourel a été construite en 1987, le bâtiment était alors une école primaire (maternelle et élémentaire).

Lors de la réhabilitation de l’école du Micocoulier en 1991, le Roudourel devient l’école maternelle à la rentrée de 1992. En 1993 la commune crée le Centre de Loisirs Jacques Souviron et en 1998, l’école se voit équipée d’une salle de motricité.

Le Château de Cournonsec

Il date du Moyen Age.
Le 2 novembre 1025, pour la première fois, dans un acte, il est fait mention d’un seigneur de Cournonsec nommé Ancelin, qui bâtit le château en forme de forteresse hexagonale, sur l’ancienne villa romaine de Saint Giorgio, profitant sans doute de ses pierres, de ses fondations, de ses citernes.

Cet emplacement est remarquablement choisi :

  • Il commande toute la dépression qui de Sète va à Montpellier.
  • Il domine la Domitienne et le chemin de Compostelle, permettant ainsi de prélever les péages.
  • Accolé à la garrigue, pierreuse et sauvage, inutilisable par la cavalerie, il ne peut être ni tourné, ni attaqué par le nord.
  • À ses pieds, un grand étang et des prairies pour les chevaux, qui limitent la manœuvre de l’assaillant.


En 1075, le château est achevé. Il passe par la mouvance du Seigneur de Montpellier.

En 1077, Pierre de Riceulf en fait hommage à la Comtesse de Nîmes.

En 1096 lors de la première croisade Othon seigneur de Cournonsec, rejoint avec ses hommes d’armes le Comte de Toulouse. Son fils Guillaume lui succède 18 ans après.

En 1114, Othon revient et Guillaume part à son tour en Croisade. Notons que Guillaume emprunte l’argent nécessaire pour s’armer, louer les galères de Venise, subvenir à son voyage, au Chapitre de Maguelone. Ce dernier lui demande en garantie la pinède des Aresquiers. La seigneurie de Cournonsec s’étendait donc à cette époque d’Homelas à la mer de Frontignan et Vic.

En 1121 Guillaume désigne son fils Bernard comme seigneur de Cournonsec.

En 1147, la fille d’Othon, Thiburge d’Homelas, épouse Adhemar de Murviel, unifiant ainsi les seigneuries de Murviel, Pignan, Homelas, Cournonsec.

En 1187 Othon avait combattu en terre sainte avec les templiers et à son retour, il les installe sur son territoire à Agnac et à Grémian. Fait de haute politique que cette installation, car ces moines soldats, non seulement assainiront les étangs de Cournonsec et d’Agnac, et valoriseront le pays, mais surtout ils assureront pendant des siècles la protection de la route de Compostelle, et par cela même, écarteront les bandes pillardes qui désolaient la région et feront régner la paix.

En 1204, Cournonsec revient en dot à une fille et passe à la couronne d’Aragon, 1217 Gérard de Cournonsec, 1299 Raymond de Cournonsec.

En 1340, Charles d’Aragon donne Cournonsec à son fils Ferdinand (ou Jacques III), roi de Majorque.

En 1348, Jacques III d’Aragon, dans son palais des Rois d’Aragon à Montpellier, tue d’un coup de poignard son jeune page Guillaume de Roquefeuil « pour avoir laissé tomber de la sauce sur son pourpoint ». Bel exemple de cruauté et de rudesse des mœurs de ce temps-là. Mais en compensation l’année suivante Jacques fera don de la seigneurie de Cournonsec à la famille de Roquefeuil qui la gardera jusqu’à la Révolution.

L’église Saint Georges, partie nord de l’enceinte du Château de Cournonsec fut détruite soit en 1423 soit en 1622 par François de Montmorency lors des guerres de religion. De 1760 à 1770, le château abritait une école d’environ 30 élèves, créée par le prieur de Cournonsec (les Roquefeuil, seigneurs de Cournonsec habitaient la cour et ne venaient jamais au château).

Jean Estève né à Saint Geniès des Mourgues le 29 janvier 1755 nous a laissé ce texte : « La confession générale de Jean Estève ». Il y décrit cette maison, où il resta comme élève de 1767 à 1770 avant d’entrer à l’école de Droit où il fut reçu à la licence. La partie de ces mémoires qui regarde ce « petit séminaire » a été publiée en 1912, sous le titre suivant : Une école presbytérale à Cournonsec à la fin du XVIII e siècle.


Le Temple

D’après le texte du Général Plan.

On peut s’étonner, étant donné le petit nombre de protestants dans le village, de voir qu’ils possèdent un lieu de culte. En fait le premier temple protestant fut bâti probablement au moment de la réforme, vers 1560.

Cette année-là, le Seigneur de Grémian et presque toute la population (380 sur 425 habitants) se convertirent au protestantisme. L’église fut détruite. Après la paix d’Alès, en 1629, (pacification du Languedoc par Louis XIII et Richelieu) les églises furent rebâties. Les évêques exigèrent la destruction des temples. Celui de Cournonsec fut détruit en 1657 ou en novembre 1760 (selon les sources). Les pierres furent soigneusement classées et engerbées sur l’emplacement des temples pour la plupart.

Dans le cas précis du temple de Cournonsec, la légende veut que les cournonsécois aient caché les pierres chez eux. L’empereur Napoléon 1er rétablit la liberté des cultes en 1808 et le temple de Cournonsec fut donc reconstruit en 1818.

Quelques pierres n’ont pu retrouver leur place et ont été déposées contre le mur. La cloche du temple porte l’inscription « J’appartiens à l’église réformée évangélique de Cournonsec fondue par Edmond Labry à Montpellier en l’an 1810 ». Elle échappa en 1942 à la fonte des bronzes prescrite par Hitler.

L’Église Saint Christophe

Au Moyen Age 5 églises sont mentionnées sur le territoire de Cournonsec :

  • 1109 Saint Martin de Scafiac.
  • 1121 Saint Pierre de Cournonsec.
  • 1127 Saint Michel de Grémian.
  • 1148 Saint Christophe.
  • 1155 Saint Georges de Cournonsec.

5 églises ?
Pas sûr car certaines églises sont mentionnées sous 2 appellations différentes. Probablement l’église Saint Pierre de Cournonsec (parue dans un document en 1121) n’est autre que l’église Saint Christophe actuelle.

En 1182, l’église de Cournonsec est consacrée à Saint Christophe et ses prieurs signeront désormais « Curé de l’église Saint Christophe de Cournonsec ».

La Réforme 1560 – 1562

C’est l’époque où la doctrine de Calvin se répand dans tout le Languedoc. En 1562 l’église de Cournonsec est saccagée et probablement détruite et Alain de Caprières, curé de Cournonsec, poursuivi par les protestants se réfugie dans son église. Une bastonnade lui est infligée. Il est laissé pour mort.

Le Temple protestant est construit.

L’édit de Nantes 1589

Henri IV accorde la liberté de culte et Richelieu et Louis XIII pacifient le Languedoc. Il s’en suit la Paix d’Alès en 1629 qui prescrit la reconstruction des églises et la destruction des temples.

(Le versant militaire de l’édit de Nantes, à savoir la possibilité pour les protestants de conserver des places fortes militaires, avait été révoqué sous le règne de Louis XIII, par la promulgation de l’édit de grâce d’Alès (28 juin 1629).

Celui-ci, qui fait suite au siège de la Rochelle, ville protestante, en 1628, interdit les assemblées politiques et supprime les places de sûreté protestantes. Mais il maintient la liberté de culte dans tout le royaume, sauf à Paris.).

Il semble que l’église Saint Christophe de Cournonsec, dont le prêtre était Pierre Cambon, fut reconstruite à partir de 1633, et l’on trouve dans le cimetière des pierres tombales de cette époque. Le pays étant affaibli et ruiné par la guerre, l’église fut reconstruite non pas en pierre taillée, mais en simple maçonnerie du pays en la consolidant avec des contreforts.

Cette église devait être à l’origine surélevée par rapport au sol. Actuellement le porche de style roman est enterré de telle sorte qu’il faut descendre quelques marches.

Les Maires de Cournonsec

1919 – 1956 : Léon Mascon
1956 – 1959 : Adolphe Carrière
1959 – 1983 : Pierre Mascon
1983 – 1986 : Roger Bonato
1986 – 2014 : Jean-Pierre Moure
2014 – 2020 : Régine Illaire
2020 – Régine Illaire

Illustration écharpe d'élu
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